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Hommage du centenaire de naissance d'Albert Camus (1913-1960)

Albert Camus, Digital ID th-00256, New York Public LibraryAlbert Camus, Digital ID th-00256, New York Public Library.

« J'ai compris alors qu'un homme qui n'aurait vécu qu'un seul jour pourrait sans peine vivre cent ans dans une prison. Il aurait assez de souvenir pour ne pas s'ennuyer. » L'étranger

Cette année nous célébrons le centenaire de naissance du grand écrivain français Albert Camus. Ci-dessus des extraits de la chronologie des événements importants qui ont marqué sa vie tirés d’un article paru dans l’Encyclopédie Larousse en ligne

« En 1871, la famille Camus opte pour la France et, quittant l'Alsace, va s'installer en Algérie. Le fils, Lucien, ouvrier agricole, épouse Catherine Sintès, Espagnole de Majorque. Deux garçons naissent de cette union.

Albert, le second, voit le jour à Mondovi, près de Constantine, le 7 novembre 1913. Il n'a pas un an lorsque son père est mortellement blessé à la première bataille de la Marne […]

De 1918 à 1923, Camus fréquente l'école primaire communale du quartier Belcourt, où un instituteur, Louis Germain, discerne les aptitudes du petit Albert et se consacre à lui, remplaçant le père. L'enfant réussit au concours des bourses de l'enseignement secondaire : il entre alors au lycée Mustapha d'Alger. Il est respecté de ses condisciples à cause de ses multiples talents, qui font oublier sa pauvreté ; on l'appelle affectueusement « le petit Prince » ; avec son professeur Jean Grenier naît une amitié qui durera jusqu'à la mort. […]

En 1937, il publie un recueil de nouvelles autobiographiques et symboliques auquel il travaille depuis plus de deux ans […]

En mai 1940, à Paris, il termine l'Étranger, vivotant d'un modeste emploi à la rédaction de France-Soir. […] Sur les instances de Malraux, les éditions Gallimard publient l'Étranger en juillet 1942. Mais Camus a une grave rechute de tuberculose, et il se prépare à rejoindre Francine à Oran pour sa convalescence, lorsque les Alliés débarquent en Afrique du Nord. Le couple restera séparé jusqu'à la Libération.

La parution du recueil d'essais philosophiques le Mythe de Sisyphe (1943) est marquée par le succès et l'incompréhension. Nombre de critiques rapprochent de la pensée de Sartre un ouvrage où Camus écrit : « Je prends ici la liberté d'appeler suicide philosophique l'attitude existentielle. » […]

En juin 1947, la Peste reçoit dès sa publication un accueil enthousiaste de la critique et du public, mais Camus semble n'éprouver qu'une sorte de désenchantement. […]

Camus voyage au Brésil en 1949. Dès son retour, à la fin août, il doit s'aliter et ne se relève que le 15 décembre, pour assister à la première de sa pièce les Justes, qui remporte un succès.

Affaibli, il travaille au ralenti, publie un recueil de ses articles Actuelles I. Puis un second ensemble d'essais philosophiques paraît sous le titre de l'Homme révolté, origine d'une vaste, longue et amère polémique.

Camus fait en 1952 un nouveau séjour en Algérie et, à son retour, rompt définitivement avec Sartre. Il met en chantier des nouvelles et adapte pour la scène les Possédés, de Dostoïevski.

Après Actuelles II (1953), il réunit des textes écrits depuis 1939 sous le titre de l'Été (1954) : « Ce monde est empoisonné de malheurs et semble s'y complaire. Il est tout entier livré à ce mal que Nietzsche appelait l'esprit de lourdeur. N'y prêtons pas la main. Il est vain de pleurer sur l'esprit, il suffit de travailler pour lui. »

Le 22 janvier 1956, il lance à Alger un courageux Appel pour une trêve civile en Algérie : « Pour intervenir sur ce point, ma seule qualification est d'avoir vécu le malheur algérien comme une tragédie personnelle et de ne pouvoir, en particulier, me réjouir d'aucune mort, quelle qu'elle soit. »

En septembre, il met en scène au théâtre des Mathurins son adaptation de Requien pour une nonne, de William Faulkner, et publie son dernier roman, la Chute.

En 1957, il donne un nouveau recueil de nouvelles, l'Exil et le royaume. Le 17 octobre, il reçoit le prix Nobel. Il dédie sesDiscours de Suède à l'instituteur Louis Germain. MaisActuelles III, recueil des articles sur l'Algérie, souffre d'une conspiration du silence. Camus fait un nouveau voyage en Grèce ; sa santé donne de nouveau de l'inquiétude.

En 1959, il met en scène les Possédés au théâtre Antoine, puis va se reposer dans une maison récemment achetée à Lourmarin, en Provence. Le 20 décembre, il répond à une série de questions d'un professeur américain, R. D. Spector : « Je ne relis pas mes livres. Je veux faire autre chose, je veux le faire […]. » Le 4 janvier 1960, entre Sens et Paris, la puissante voiture de Michel Gallimard dérape et s'écrase contre un arbre ; le passager, Albert Camus, âgé de quarante-sept ans, est tué sur le coup. »

Pour en découvrir plus sur la vie de ce grand auteur, son message philosophique et son œuvre littéraire, on vous invite à visiter le site de la Société des Études Camusiennes.

Nous vous invitons à participer au programme « Centennial Celebration: Aimé Césaire and Albert Camus » offert par la bibliothèque de Mid-Manhattan le 25 Novembre prochain. Pour plus d’information, visitez le calendrier des événements

 

Voici une liste de titres disponibles dans le catalogue de NYPL:

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